En Gaspesie, le petit organisme Convergence s’est donne une mission de longue haleine : aider des hommes agressifs a reconnaitre un emplie responsabilite dans les violences conjugales, histoire de ne plus recommencer

En Gaspesie, le petit organisme Convergence s’est donne une mission de longue haleine : aider des hommes agressifs a reconnaitre un emplie responsabilite dans les violences conjugales, histoire de ne plus recommencer

Hughes Bujold cause d’un ton installe. Dans la voix de cet intervenant, on discerne des annees passees a examiner le comportement des hommes violents. Mes excuses Afin de passer a l’acte contre une conjointe ou une ex-conjointe, il les a toutes entendues.

Bon nombre de individus qu’il recoit dans son bureau de New Richmond viennent a Notre suite d’une demande d’un·e agent·e de probation, d’une ordonnance d’une cour ou d’une forte recommandation d’une DPJ – donc rarement de leur plein gre. Ca signifie qu’ils ont deja installe des gestes, ainsi, seront a risque d’en poser d’autres, concernant la meme personne ou sur une future conquete.

La violence conjugale fera part des motifs ayant pousse 120 Gaspesiens a franchir la a de l’organisme l’annee derniere, sur un total de 334 messieurs rencontres (soit plus du tiers).

Par rapport aux chiffres de Convergence, 101 bambins ont ete temoins de cette violence et 40 % des usagers vivent sous le seuil de pauvrete.

« Quand on recoit 1 homme, il marche 1 gros questionnaire d’evaluation portant principalement via la violence conjugale », explique Hughes Bujold. Commence ensuite la part plus complexe : « travailler a ce qu’il reconnaisse J’ai emplie responsabilite de ses comportements violents ».

Notre tache de l’intervenant consiste a determiner le « systeme de justification » de l’agresseur, Afin de mieux le deconstruire. « Un geste que l’on justifie devient legitime », resume le travailleur social, et une telle justification permet a le auteur de se deresponsabiliser.

Lutter contre les pretextes et nos stereotypes

Hughes Bujold, intervenant

Les differentes manieres de justifier sa violence ont comme point commun de rejeter J’ai faute sur l’environnement : Quelques feront mettre le blame a l’alcool ou a d’autres substances; d’autres evoqueront la bilateralite d’la violence dans leur couple. On pourra aussi entendre des phrases comme « Elle aurait du arreter de faire ceci » ou « Elle avait juste a m’ecouter », laissant entendre que c’est la victime qui est coupable.

A ceci s’ajoutent des stereotypes de genre bien ancres dans la societe : « on doit souvent remplacer l’image d’une femme qu’ont des hommes qui passent dans des services, declare Hughes Bujold. C’est-a-dire l’image d’une femme traditionnelle, soumise et moins competente que lui dans tous les aspects de la relation. »

Une fois la responsabilite acceptee et plusieurs prejuges debusques, la phase suivante s’enclenche souvent naturellement : l’homme parvient a developper une empathie envers sa victime, et il va elaborer des strategies de protection (ne plus se mettre dans des situations ou il derape) ou de communication non violente.

La demarche est desfois tres longue. Hughes Bujold donne l’exemple de Charles (nom fictif), un homme « qui se nourrissait de violence » du point de vue tant social que conjugal et qui consulte Convergence depuis 2014. « Ca a commande beaucoup de moment avant qu’il reconnaisse ses comportements violents, temoigne l’intervenant. Notre reconnaissance au crГ©er compte wildbuddies niveau social a ete plus rapide, en general parce qu’elle fera davantage part du code du vrai mec, Afin de qui il va i?tre normal de se battre. La honte associee a Notre violence conjugale reste toute autre. »

Depuis 2 annees, un declic s’est service chez Charles. Cela ne considere plus les policier·iere·s et les juges comme des fous qui refusent de le comprendre, il a change de reseau social et a cesse de consommer. Parallelement, il a appris a gerer sa colere, par exemple en faisant de l’exercice ou en appelant un intervenant pour en parler. Resultat, il a recemment recupere J’ai vais garder des bambins.

Aller chercher forcement plus d’hommes

Hughes Bujold regrette toutefois que le bassin d’hommes auquel il a acces soit limite. Il n’y a que tres minimum d’echanges entre l’association A c?ur d’homme (qui reunit 31 organismes comme Convergence au Quebec) et le Regroupement des maisons pour jeunes filles victimes de violence conjugale, soutient-il. Pourtant, c’est au present que les conjoints de ces femmes seront violents, avec votre fort risque de recidive.

« il va falloir souvent changer l’image de la femme qu’ont les hommes qui passent dans nos services. C’est-a-dire l’image d’une femme traditionnelle, soumise et moins competente que lui dans l’integralite des aspects d’une relation. »

Convergence a toutefois d’autres projets. Cree il y a 10 ans, l’organisme a elargi sa palette de services Afin de s’adresser aux peres en rupture de relation et a toutes les hommes en situation d’itinerance ou de mal-etre. Cela arrive a couvrir presque toute la peninsule grace a 5 points de service (New Richmond, Gaspe, Chandler, Sainte-Anne-des-Monts et Carleton-sur-Mer).

Ce mois-ci, Convergence va ouvrir sa premiere maison d’hebergement a Sainte-Anne-des-Monts. Elle est membre du Reseau Maisons Oxygene, qui vient en aide aux papas en difficulte voulant consolider l’intermediaire avec leurs enfants. Dans ce lieu, les intervenants vont avoir une certaine proximite au milieu des hommes heberges, et cela permettra d’evaluer s’ils seront a va parfois violence.

Cote sud de la Gaspesie, Hughes Bujold travaille a la mise en place d’une clinique mobile pour partir a la rencontre des hommes. « Une roulotte qu’on installerait dans la cour d’une quincaillerie, ou se trouveraient un medecin et des intervenants, histoire de montrer qu’il n’y a aucun honte a demander de l’aide », dit-il, convaincu que cela pourrait reduire le nombre de suicides ou de violences conjugales.

Il se souvient d’un homme qui lui a devoile avoir hesite pendant pres d’un an a l’appeler. « Malheureusement, quand il a enfin commande le portable, c’est parce que ca avait degenere. » C’est une autre caracteristique d’une gent masculine que ma clinique mobile tentera de deconstruire : affirmer qu’on va regler ses problemes bien seul…

Besoin d’aide?

Vous sentez ce marketing menacee?

N’hesitez jamais a s’adresser a des ressources d’accompagnement comme SOS violence conjugale (disponible 24 h sur 24, 7 journees sur 7), une maison d’hebergement, Info-aide violence sexuelle ou votre centre d’aide et de lutte contre des agressions a caractere sexuel (CALACS) de ce region. En cas de besoin immediat, contactez la police en composant le 911.



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